mardi 17 décembre 2013

Grâce à vous, la «Jamais-Contente» sera exposée à Bruxelles


La "Jamais-Contente" bientôt à Bruxelles?
Vous vous souvenez, je vous avais raconté ici comment un schaerbeekois, Camille Jenatzy, était devenu le premier à franchir la barre mythique des 100 km/h à bord de la «Jamais-Contente», une voiture électrique.Dans les années qui suivirent cet exploit, Camille Jenatzy allait poursuivre de front une brillante  carrière de pilote de course et d’homme d’affaires. En 1903, il gagne la coupe Gordon Benett au volant d’une Mercedes dont le 4 cylindres développait 10 litres de cylindrée soit 2,5 l par cylindre !!!


Camille Jenatzy vient de remporter la Coupe Gordon Benett
Un mot sur cette Coupe Gordon Benett oubliée aujourd’hui.  James Gordon Benett Junior était propriétaire du New York Herald, le journal le plus lu au monde. Extaordinairement riche, il va financer (on ne parle pas de sponsor à l’époque) une course automobile qui oppose des équipes nationales. Les Automobiles Club nationaux se chargent de l’organisation, le règlement précise que l’épreuve annuelle sera organisée par le pays vainqueur de l’édition précédente et que c’est la nationalité du constructeur automobile qui compte et pas celle du pilote. En quelques années, la Coupe Gordon Bennett devient un événement considérable, aux puissants enjeux économiques et politiques. Les nations viennent se mesurer, chacune d’entre-elles tentant d’affirmer sa supériorité technique et de faire valoir son influence sur l’industrie automobile. La Coupe Gordon Benett a donné naissance aux grandes compétitions automobiles internationales qui plus tard deviendront la Formule 1

A la mort de son père, Camille reprend la direction de la société.
Il profite de sa notoriété pour faire de la pub.
Camille Jenatzy est mort en 1913, à Habay-la-Neuve, de la façon la plus tragique qui soit. Au cours d’une partie de chasse, Jenatzy s’était caché derrière un buisson pour effrayer ses amis en imitant des bruits de bête sauvage. Mal lui en prit. Alfred Madoux, directeur de la revue « l’Etoile Belge », prenant la tignasse rousse de Jenatzy pour le pelage d’un chevreuil tira sans l’ombre d’une hésitation... Se rendant compte qu’il venait de blesser à mort son ami, il le chargea à moitié conscient dans sa voiture et se dépêcha de rejoindre l’hôpital le plus proche. Mais la blessure était très grave, Camille Jenatzy perdait tout son sang. Le sourire aux lèvres, Camille Jenatzy demanda à son ami de s’approcher et dans un souffle, il lui murmura à l’oreille : Tu te rappelles Alfred, je t’avais prédit que je mourrais dans une Mercedes. Eh bien, j’avais raison!!! Il avait 45 ans. C’était il y a 100 ans, presque jour pour jour.
 Camille Jenatzy, le "Diable Rouge"
Pour que la mémoire de Camille Jenatzy perdure, Philippe Debroe, un jeune schaerbeekois entreprenant, veut que la réplique de la «Jamais-Contente» soit exposée au Musée BelVue, à côté du Palais Royal. Cette réplique, actuellement conservée à Mulhouse, a été construite par les élèves du Lycée Technique de Compiègne, sous la direction d’un professeur d’université technique. L’amener à Bruxelles demande un investissement total de 7.500 € pour couvrir les frais de transport, location, assurance et la présentation scénographique du véhicule. Philippe Debroe n’a pas ces 7.500 €. Du coup, il a eu l’idée de faire appel au crowdfunding. Je suis sûr qu’il va réussir à réunir cette somme. Parce que comme moi, vous allez participer. Et comme moi, vous allez en parler à tous vos amis pour qu’ils participent eux aussi. Pour agir, suivez ce lien 

dimanche 15 décembre 2013

Saint-Nicolas au Quartier des Fleurs


Le saint préféré des petits comme des grands a fait une étape remarquée au Quartier des Fleurs. C’est au pied de l’Eglise Sainte-Suzanne qu’il a débuté sa tournée. Le bel équipage emmené fièrement par Taram, un des deux chevaux de trait du service Propreté et Espaces Verts de la commune a été accueilli par des cris de joie.



Tandis que les Pierrots lançaient en l’air bonbons et chocolats que les plus gourmands s’empressaient de ramasser, Saint Nicolas recevait de la part des moins timides des œuvres dessinées avec cœur. 


Et puis, les enfants comme les parents se sont mis en cercle autour du bon saint pour lui chanter en cœur des airs aussi célèbres que « Dans sa maison un grand cerf » ou bien « As-tu vu la vache ? » ou encore « Il était un petit homme ».



C’est le moment de se diriger vers la Salle du Trône. Les enfants sont tout excités, ils savent qu’ils vont être récompensés d’avoir été sage toute l’année d’autant que l’absence de Père Fouettard en a rassuré plus d’un…



Saint Nicolas a un gentil mot pour chaque enfant à qui il offre aussi un joli sachet de friandises. Dans le jardin, les parents se réchauffent d’un bol de soupe ou d’un verre de vin chaud. Les plus anciens se souviennent du temps où Saint Nicolas se rendait dans toutes les maisons du quartier. A chaque visite, il recevait un petit verre de « goutte ». Autant dire qu’à la fin de sa tournée, le nez et les joues du grand saint avaient la même couleur que sa tiare et les enfants ne comprenaient pas très bien ce qu’il marmonnait dans sa barbe.




Saint Nicolas m’a chargé de remercier ici toutes celles et tous ceux qui ont rendu possible cette jolie fête. Mission accomplie !

dimanche 27 octobre 2013

Mise au Vert

Dessine-moi une fleur pour mon jardin
Avoir un jardin, c’est pour jouer avec ses enfants à la chasse au trésor. C’est pour entendre le crépitement du barbecue et le pop des bouteilles qu’on ouvre avec les copains. C’est pour fumer sa clope dehors puisqu'on ne peut plus la fumer dedans. C’est pour marcher pieds nus sur l’herbe et que c’est encore meilleur quand elle est mouillée. C’est pour s’enlacer et s’embrasser, sans interdit et sans retenue.

Tout le monde n'a pas la main verte
Avoir un jardin, c’est bien joli, mais il faut l’entretenir. Et on n’a pas toujours envie de tailler la haie, arracher les mauvaises herbes, couper les fleurs. Ou pas toujours le temps de tondre la pelouse. En plus,  c’est interdit le dimanche, à cause du bruit qui gêne les voisins. Le bruit, la belle affaire… parce que le dimanche, le survol des avions, ça ne fait pas de bruit?

Mise au Vert, c'est la création d'un univers qui vous ressemble
Alors vous qui aimez votre jardin mais n’avez pas nécessairement la main verte, voilà un tuyau qui va vous être d’un grand secours: Mise au Vert ou comment deux schaerbeekoises, Natalie et Sybille vont faire de votre jardin un vrai petit oasis de bonheur. Vous pouvez tout leur confier, tout leur demander. Du plus simple comme tondre la pelouse, au plus complexe comme imaginer, concevoir et créer un jardin de toutes pièces.

Mise au Vert, c'est un soin apporté au moindre détail
Un jardin n’étant pas l’autre, le mieux est que vous contactiez Nathalie ou Sybille  pour prendre rendez-vous (0495 820 747). Faites-le sans hésiter et le cœur léger, leurs prix sont plus que démocratiques. Et elles sont adorables.

Mise au Vert, c'est le professionnalisme de Natalie et Sybille

mercredi 23 octobre 2013

Pogge offre son costume à Manneken-Pis

Samedi 26 octobre, Pogge le Schaerbeekois offrira son costume à Manneken Pis. La cérémonie officielle aura lieu à 11 heures, dans la Salle de la Milice, à l’Hôtel de Ville de Bruxelles, Grand-Place.
Tous les schaerbeekois (mais pas que) sont bien entendu invités à participer à cette petite fête. Ensuite, direction rue du Chêne en suivant la Fanfare du Meyboom pour aller baptiser les nouveaux habits du petit bonhomme. C’est la Brasserie de la Senne qui nous offrira de quoi trinquer !

Mais qui est Pogge?

Né à Ternat le 19 juillet 1821, de son vrai nom Pierre De Cruyer, il va passer pratiquement toute sa vie dans une petite maison située rue de la Génisse, aujourd’hui disparue… Cet homme est tellement petit qu’on va très vite le surnommer «Pogge», abréviation de «Pouchenelle» ou «Poesjenel» autrement dit marionnette.
Pogge était l’honnêteté même. Le jour où on lui donne par erreur une sacoche pleine de pièces d'or, il s'empresse de la rendre à qui de droit. Pour ses amis, il n’y a aucun doute, il est complètement zot... Devenu veuf en 1883, il va fréquenter de plus en assidûment les estaminets et consommer un nombre invraisemblable de verres de Geuze ou de Faro en compagnie de son fidèle ami Jean Parici. On vient le voir de partout pour lui demander conseil ou résoudre un conflit. Il rend justice à sa manière et termine toujours ses propos par un « Alles es just » tranchant accompagné d’un geste ferme du bras droit. C’est à l'asile des vieillards de la rue Haute à Bruxelles où il s’est retiré qu’il s’éteint le 16 juin 1890.
Alors qu’il est toujours en vie, nous sommes en 1875, un groupe de joyeux drilles qui se réunit régulièrement au café «Aux Trois Rois» décident de créer en son honneur une association, « De Pogge Vrienden ». La commande d’une statuette pour l’église Saint Servais ayant été annulée, les amis de Pogge s’empressent de l’acquérir et de l’habiller tel qu’était Pogge: une blouse bleue avec un foulard rouge autour du cou, un pantalon noir et la traditionnelle casquette de soie noire. Avec le temps, diverses breloques se sont ajoutées à son habit : un couvercle de boîte d'allumettes en guise de nœud de foulard, un bouquet de fleurs a été glissé dans sa main, il a même reçu le titre et la médaille du citoyen d'honneur de la commune.

C’est ce Pogge qu’on honore samedi, à la Grand-Place. Je suis sûr que vous serez tous là…

mardi 22 octobre 2013

The Rolling Stones à Schaerbeek L’expo photos de Herman Selleslags

Herman Selleslags expose au 17 rue Vogler
C’est à une petite expo de photos bien sympa que je vous invite aujourd’hui. Elle nous ramène un peu moins de 50 ans en arrière, le 27 mars 1966 très exactement… Ce jour-là, c’est la première fois que les Rolling Stones, avec Brian Jones s’il vous plait, vont jouer devant le public bruxellois. Herman Selleslags, photographe pour Humo, va  les suivre tout au long de cette journée mémorable. Ses tirages noir & blanc, d’une très belle qualité, nous invitent à revivre cette journée un peu particulière.

A 11 heures, un hélicoptère atterrit à l’héliport, pratiquement en face du Garage Citroën. Les Rolling Stones sont à bord ! Ils vont descendre l’un après l’autre, protégés par des gardes du corps pour se diriger vers les voitures qui les attendent et vont les emmener au Palais des Sports de Schaerbeek. L’héliport ? Qui se souvient que dans les années ’60, on pouvait monter à bord d’un hélicoptère de la Sabena à l’Allée Verte, pratiquement en face du Garage Citroën pour rejoindre ou bien l’aéroport de Zaventem ou bien celui du Bourget à Paris ! Quand au Palais des Sports de Schaerbeek qui terminait l’avenue Louis Bertrand tel un point d’exclamation, il allait être livré quelques mois plus tard à la pioche des démolisseurs pour faire place à la Tour Brusilia.


A la place du Palais des Sports, la Tour Brusilia...
En 1966, les Rolling Stones sont pour la première fois 1er au hit parade. Leur hit (I can’t Get No) Satisfaction cartonne dans le monde entier. Decca, leur firme de disques, leur a organisé une tournée européenne. La veille, ils étaient à La Haye. Le surlendemain, c’est Paris et l’Olympia qui les attend. Bruxelles n’est pas en reste. Les ventes du single comme du 33 tours décollent, il faut que les Stones jouent devant leur public pour assurer la promotion. Mais aucune salle ne veut les accueillir, ils ont trop mauvaise réputation… Un arrangement est trouvé avec le vieux vélodrome de Schaerbeek. 

Des vitrines nous plongent au coeur des années '60

En première partie, quatre groupe belges vont se succéder sur la scène : Peter Welch & The Jets, The Jumpers, Little jimmy & The Sharks et chanteur français Ronnie Bird… Les critiques de l'époque sont unanimes. Il est impossible de chauffer la salle. On attendait plus de dix mille spectateurs, c’est à peine la moitié qui se présente avenue Louis Bertrand. L’acoustique est déplorable, entre la scène et les premiers rangs des policiers en uniforme veillent au bon ordre, et les spectateurs bruxellois, assis bien sagement sur des chaises pliantes se demandent ce qu’ils font là. Même les Stones n’arriveront pas à dégeler l’atmosphère. Mick Jaeger qui se déhanche comme il peut, les autres membres du groupe sont plutôt amorphes. Le concert va durer un tout petit peu plus d’une demie heure… Ca, c’est pour l’histoire.


(I can't get no) Satisfaction

Mais revenons à nos photos. C’est l’occasion de voir un Mick Jaeger déjà sûr de lui, posant façon glamour, dans un fauteuil au velours usé. De se rappeler le sourire angélique de Keith Richards bien avant qu’il ne sombre dans la dope. Et de revivre un Bruxelles à tout jamais disparu.

C’est expo à lieu à l’Atelier Vogler,  17 rue Vogler. C’est à deux pas de la piscine Neptunium. Ne manquez pas de jeter un coup d’œil sur la façade. Elle est ornée d’un des plus beaux sgraffites de Privat-Livemont. Même s’il est en très mauvais état, il mérite le coup d’œil.

Et pour finir en beauté, le commentaire certifié d'époque de la RTB...
http://www.sonuma.be/archive/les-rolling-stones-%C3%A0-bruxelles


lundi 30 septembre 2013

Foire d'objets Art Nouveau et Art Déco à Schaerbeek le dimanche 6 octobre



Quartiers par quartiers, une quinzaine de lieux par week-end ouvriront leurs portes : hôtels de maître d’exception, maisons particulières, appartements, bâtiments scolaires, industriels ou public.
Les visites seront organisées en français, néerlandais, anglais et dans certains lieux en allemand. En complément de ces visites guidées d’intérieurs, de multiples parcours à pied, à vélo et en bus seront proposés.
Une adresse pour tout savoir :


Cette année et pour la première fois depuis 7 ans, une Foire d’objets Art Nouveau et Art Déco ainsi qu’un Salon de Restaurateurs du Patrimoine doublé d’une journée d’expertise menée Monsieur Jean-Jacques Wettel, attaché à la maison de vente Tajan à Paris, qui donnera une appréciation qualitative, une date d’exécution, des indications quant à la virtuosité d’exécution et une estimation. Pour les meubles, des photos peuvent être présentées, par contre il n’y aura pas d’expertise de peintures.
Cet événement aura lieu à Schaerbeek, avenue de Roodebeek, à l’école n°13, le dimanche 6 octobre.


 Je vous recommande chaleureusement la visite de cet établissement scolaire qui fête son centenaire cette année. Si de l’extérieur on aperçoit seulement façades étroites très éloignées l’une de l’autre, il en est tout autrement à l’intérieur. L’immense complexe de bâtiments s’articule en deux ensembles distincts mais symétriques, l’un pour les filles, l’autre pour les garçons. Dans le préau, une fresque monumentale de Privat-Livemont incite à l’étude et au travail. L’école n° 13 est une œuvre d’art totale. L’architecte, Henri Jacobs, a non seulement conçu les plans mais également tous les détails et en particulier le mobilier. C’est sa deuxième grande réalisation scolaire à Schaerbeek après l’école n°1 evoquée un peu plus bas…

jeudi 18 avril 2013

Bottle in The Box. La bulle à verre qui vient chez vous.




Lancé en Février, Bottle in The Box est un tout nouveau concept
qui vient chercher vos déchets en verre directement chez vous.
Question recyclage, qu’on soit pour ou contre, peu importe. Bruxelles-Propreté nous oblige à trier. Sinon, c’est l’amende et elle peut être salée.  En plus, depuis qu’ils ne sont enlevés que tous les quinze jours, les sacs jaunes et bleus nous encombrent vraiment l’existence. Bon, on s’y fait, mais tant bien que mal. Le plus insupportable, ce sont les bouteilles et les bocaux en verre …  Se trimballer dans la rue avec un sac plein de bouteilles vides pour les déposer dans une bulle à verres, il y a plus réjouissant dans la vie. Maxime Den Doncker, un jeune bruxellois, a saisi l'occasion pour créer son entreprise. 
Un jeune bruxellois, Maxime Den Doncker, s'est dit
qu'il y avait là une opportunité à saisir.
A chaque fois que j’allais dîner chez des amis, nous confie-t-il,  il y avait un tapis de bouteilles chez eux. Ils n’allaient pas les jeter , même s’il y avait une bulle à verre pas loin de chez eux. Je me suis dit pourquoi ne pas lancer un service qui viendrait chez les gens enlever leurs bouteilles vides. C’est comme ça qu’est né Bottle in the Box. Je me rends chez les particuliers, les restaurants, les bars, les entreprises. Je prends les bouteilles, je passe un petit coup de balai pour que tout soit propre  et le tour est joué. J'ai un contrat avec un recycleur qui me rachète le verre. Le concept prend, les gens apprécient le service et le bouche à oreille fonctionne bien.
Bientôt chez vous?
Vous organisez une soirée ? Un dîner ? Un anniversaire ? Le prix dépendra du nombre de bouteilles à enlever. Un coup de fil et Maxime vient le lendemain vous débarrasser de tous les cadavres qui trainent chez vous.  Vous préférez un abonnement? Bottle in The Box dépose chez vous un grand bac dans lequel vous placerez toutes vos bouteilles. On reviendra les prendre 3 semaines plus tard. Vous avez le choix entre 4 passages en 3 mois, 12 passages en 9 mois ou 16 passages en 12 mois.

Vous êtes convaincu ou vous voulez en savoir plus ? Retenez bien le numéro de Bottle in The Box ! Je parie que d’ici très peu de temps vous ferez appel à ses services

Bottle in The Box
Rue de Tervaete 15/3
1040 Etterbeek
0494 27 10 90


 (D’accord, Maxime Den Doncker n’habite pas Schaerbeek. Mais comme il est prêt à rendre service à tous les schaerbeekois, je me suis dit qu’il avait quand même sa place ici…)

 

 

 

 

mardi 16 avril 2013

Les Apéros du Parc, c’est reparti pour un tour !


Paul-Henri et Barbara sont de retour et nous donnent rendez-vous au parc Josaphat, tous les vendredis, à partir du 19 avril. A côté du kiosque à musique, il  y aura du vin, des jus bio, des tapas et de la musique bien sûr… Il se murmure même que le soleil devrait être la partie !
 

lundi 15 avril 2013

La chocolaterie Duval, 19 rue des Chardons

A l'arrière du 19 rue des Chardons, ça sent bon le chocolat
La rue des Chardons est située à deux pas de la place des Bienfaiteurs. Longtemps on a construit dans l'atelier situé à l'arrière du numéro 19 des décors pour le théâtre et l'opéra ou même des chars de carnaval. Lorsque cette activité a cessé, le local a été mis en vente. C'est là que Frank Duval a choisi d'installer sa chocolaterie. Nous sommes en 1990 et c'est le début d'une belle histoire.


Le plaisir du chocolat au service de l'entreprise
Frank Duval travaille chez Christian Nihoul. Son talent de chocolatier est apprécié mais il veut bosser à son compte. Il a un métier, il a la volonté de réussir, il se lance à son compte et s’installe rue des Chardons. Pour un événement organisé par le maroquinier Delvaux, Frank Duval crée en chocolat et en grandeur nature le célèbre sac Diamant. Le succès est au rendez-vous. Les commandes affluent. Mais les artistes sont rarement des hommes d'affaires. Au bout de deux ans, l’entreprise est à bout de souffle, faute de moyens financiers. Vient le sauveur, Marc Lauwers. Economiste réputé, Il a les reins solides. Il prend des parts dans l’affaire, apporte à l’entreprise la gestion professionnelle qui lui manquait. Et un positionnement unique, le plaisir du chocolat au service de l’image de marque des entreprises. Les Chocolats Duval prennent un nouvel essor. Des grands noms de l’automobile, de la finance ou des médias viennent chercher à la chocolaterie schaerbeekoise les caraques personnalisées qu’elles offrent à leurs clients. 


Les touristes viennent du monde entier pour visiter la chocolaterie
L’affaire tourne bien mais l’activité reste malgré tout saisonnière. C’est à cette époque qu’est engagé Gregory Bleyfuesz comme commercial. Il participe au développement de l’entreprise. Il faut trouver d’autres débouchés. L’idée est d’organiser des visites de l’atelier. Les touristes par le biais de tour operators et les écoles vont très vite répondre présents. De nombreuses entreprises vont y voir la possibilité de proposer à leurs employés des incentives originaux. Aujourd’hui, Gregory Bleyfuesz est devenu General Manager. Un nouvel élan est donné à l’entreprise qui vient de créer un réseau de distribution et deux lignes de produits. « Love it » et « Just Chocolate » sont des produits de comptoirs pour des petits magasins comme des librairies, des sandwicheries ou des boutiques de stations d’essence. 


Gregory Bleyfuesz et sa ligne Just Chocolate, garantie 100% d'origine
Le meilleur vœu qu’on puisse faire, c’est souhaiter longue vie et totale réussite à cette belle chocolaterie schaerbeekoise. Et si vous passez dans le quartier, n’hésitez pas à leur rendre visite. Et faire votre provision de chocolat !

Chocolaterie Duval
Rue des Chardons, 19
1030 Schaerbeek
02 242 94 66



















lundi 8 avril 2013

La maison natale de Jacques Brel, 138 avenue du Diamant




Jacques Brel naît dans cette maison, en 1928
La façade du 138 avenue du Diamant n'a rien d'exceptionnelle, c'est le moins que l'on puisse dire. Pas une fenêtre, pas une porte, pas un auvent, pas un détail qui ne sorte de l'ordinaire.  C'est une habitation confortable, cossue même, comme il y en a plein dans ce quartier où les rues portent des noms de pierres précieuses. Pourtant une plaque en marbre attire l'attention. Elle nous apprend que c'est ici qu'est né Jacques Brel.

"Il a chanté le plat pays
Les vieux, la tendresse, la mort
Debout, il a vécu sa vie
Et le poète vit encor"
Ces vers ont été écrit par une adolescente, Annette Neve, 
qui était élève au lycée Emile Max.
Ils ont été choisi suite à un concours organisé 
dans lesétablissements de l'enseignement communal à Schaerbeek

La famille Brel déménagera six mois plus tard pour aller habiter au 55 avenue des Cerisiers dans la maison que s’est fait construire, Romain, le papa de Pierre et Jacques. Quelques années plus tard, la famille Brel déménagera à Molenbeek pour se rapprocher de l'usine d'emballage et de cartonnerie que vient de lancer Romain Brel avec un ami, Charles Vanneste. Pourtant, en 1937, les enfants Brel vont rejoindre la 41ème unité scoute Albert 1er dont les locaux sont situés au 153 avenue Emile Max. Mais pourquoi revenir à Schaerbeek alors qu'on habite à l'opposé de la ville ? En fait, c'est grâce à Pierre, le grand frère de Jacques et c’est une histoire qui mérite d’être racontée. Alors qu'il nageait aux Bains de Saint-Josse (situés rue Saint François, derrière le Botanique) Pierre va sauver un enfant de la noyade. Venus au domicile familial pour le remercier, les parents du petit rescapé vont réussir à convaincre les parents Brel d'inscrire Pierre et Jacques à l'unité scoute où se trouvait leur rejeton. Au sein de la troupe, Jacques fait tout le temps le mariole, ce qui lui vaudra d'être totemisé «Phoque Hilarant» tandis que Pierre, plus calme, plus réfléchi sera «Morse flegmatique».

Pierre et Jacques Brel, enfants

Tout le monde connait Jacques Brel. Et bien son grand frère Pierre, mérite à tout le moins autant de reconnaissance. C'était un homme bon, avec un cœur gros comme ça. Tout gamin, il annonce fièrement à son père qu'un jour, il serait champion de Belgique! Et il allait y arriver, le bougre. D’abord en moto où il va glaner de nombreuses victoires. Pendant près de 37 ans il va pratiquer la moto et parcourir  plus d'un million et demi de kilomètres sur deux roues. Compétiteur dans l'âme, il deviendra à plusieurs reprises champion de Belgique sur circuit. Parmi les spectateurs témoins de ses exploits, un gamin, Roger De Coster, a les yeux grands ouverts. Pierre est son idole. Devenu adulte, il marquera à jamais l'histoire du moto-cross en gagnant 5 fois le championnat du monde dans la catégorie reine des 500cc.

La carte du Raid,
dessiné par un admirateur

Pierre rêve d'aller voir de près le Congo où ses parents ont longtemps vécu et travaillé. Nous sommes au début des '50, il décide de faire le trajet en side-car. Sa femme, Marie-Jeanne va l'accompagner ainsi qu’un autre couple d’amis, Léon et Germaine Hellebuyck. Les motos, des Harley-Davidson, ont été soigneusement préparées. L’empattement est le même que celui d’une voiture. Ainsi, ils pourront emprunter les sillons creusés par les véhicules qui les auront précédés. Les sides doivent servir à transporter le matériel et des réservoirs complémentaires. Les tubes du châssis tubulaire peuvent ainsi contenir le carburant nécessaire en cas de panne.
Des tubes creux pour emmener
quelques litres de carburant en plus
Il faut se rendre compte qu’à l’époque, il n’y a pas les autoroutes que l’on connait aujourd’hui. La plupart des routes « nationales » sont encore en pavés !!! Quand à l’Afrique, il faudra à nos quatre aventuriers une volonté de fer pour traverser le désert, la savane, la jungle. Il n’existe pas de cartes routières et les rares poteaux indicateurs indiquent des villes distantes de plusieurs milliers de kilomètres!

L'empattement d'une voiture pour éviter
les pièges de la brousse
S’engager dans une telle aventure est de la folie furieuse. Un voyage épique de plus de 30.000 kilomètres sur des routes et des pistes dantesques. La presse belge suit nos héros au jour le jour. Pierre devient célèbre bien avant Jacques... Quelques années plus tard, au cours d'une soirée évoquant ce raid, deux jeunes français enthousiastes voudront à leur tour imiter Pierre et tenter l'aventure. L'un des deux paiera de sa vie ce rêve d'aventure absolue. Il s'appelait Thierry Sabine. Il est à l'origine du Paris-Dakar! 


La traversée du fleuve Niger!
Pierre abandonne la moto à 58 ans pour se mettre à la course à pied et courir des marathons. Dans cette discipline également, il va truster les médailles. On va le voir aux quatre coins du monde pour participer à des Marathons. Chez nous, il gagnera à plusieurs reprises le titre de Champion de Belgique.

Pierre Brel et ses médailles
Puis, quand va survenir la mort de son petit frère, Pierre va alors rejoindre l'Association sportive contre le cancer et  réaliser pour elle des performances sportives parrainées par le public. Il multipliera les exploits allant même jusqu’à se lancer le défi de courir 100 kilomètres. Il les couvrira en 12h 56mn 4s devant un public enthousiaste qui se presse pour suivre cet événement d’anthologie. Plus tard, il réitèrera l’exploit mais cette fois en marchant sans interruption pendant 24 heures. Ses efforts titanesques rapporteront des millions de francs à l'Association. Pierre nous a quittés le 22 avril 2001. C'était un dimanche. Un beau jour pour rejoindre son «Grand petit frère» comme il l’appelait affectueusement...





Je tiens à remercier ici tous ceux qui m'ont aidé à réaliser cet article: la famille de Pierre Brel, la Fondation Jacques Brel, Eddy Przybynlski, Thierry Denoël, les Editions Le Cri.




dimanche 24 mars 2013

Les sgraffites de Privat-Livemont




Privat-Livemont est un des artistes les plus important de l'Art Nouveau
Henri Privat-Livemont est né à Schaerbeek en 1861 et il restera toute sa vie profondément attaché à sa commune natale. Après avoir brillamment terminé ses études artistiques à l’Académie de Saint-Josse, l’une des plus réputées du Royaume en cette fin de XIXème siècle, il va brièvement séjourner à Paris. Il participera, entre autres, à la décoration de l’Hôtel de Ville de la Ville Lumière avant de revenir s’installer, définitivement cette fois, dans sa commune natale. Son talent d’illustrateur est vite reconnu et il connaît le succès grâce à ses affiches pour la cité balnéaire de Cabourg , l’absinthe  Robette ou encore le Cercle Artistique de Schaerbeek. L’Art Nouveau sera pour Privat-Livemont l’occasion de démontrer son talent et d’atteindre la célébrité. Il collabore avec de grands architectes bruxellois mais c’est avec Henri Jacobs qu’il va s’entendre le mieux.

Les motifs végétaux et les tons chauds
sont caractéristique de l'oeuvre de Privat-Livement
En 1902, l’architecte lui commande la réalisation du sgraffite sous corniche de son habitation personnelle, 9 avenue Maréchal Foch. Les tons chauds s’harmonisent aussi bien à la pierre qu’à la brique rouge tandis que les motifs végétaux  s’ordonnent par rapport à un axe vertical et rythment la façade. Pour les deux hommes, c’est le début d’une longue collaboration qui s’exprimera en particulier dans l’élaboration de nombreux groupes scolaires bruxellois. Il reste de nombreux sgraffites de Privat-Livemont à Schaerbeek. Certains sont en très bon état, comme on l’a vu dans l’école n°1, rue Josaphat. D’autres ont été superbement restaurés. Le 7 avenue Maréchal Foch ou le 20 rue Laude en sont deux magnifiques exemples

Entrelacs de figures végétales et d'un profil féminin
au dessus de la porte d'entrée du 20 rue Laude
Par contre, pour d’autres, la situation est catastrophique. J’aimerai attirer l’attention sur celui, particulièrement réussi, du 17 rue Vogler. Conçu en 1906 pour son neveu, le peintre Alfred Ruytinx, ce sgraffite sous corniche est de toute beauté et particulièrement bien intégré au dessin de la façade. Le personnage féminin principal repose sur une arcade de fenêtre. Il semblerait acquis que le modèle qui symbolise la peinture soit Vonnot Viollet, petite-fille illégitime de l’architecte Viollet-Le-Duc que Privat-Livemont aurait rencontré au Cercle Artistique de Schaerbeek.
 
Mal restauré, les tons de ce sgraffite exceptionnel par son format et son thème
s'affadissent jour après jour
Seulement voilà, il a été restauré en 1989 par un peintre qui croyait bien faire. Aujourd’hui, le support s’effrite et les couleurs s’effacent  tout doucement. Il faudrait entreprendre une restauration en profondeur et si on ne veut pas qu’il disparaisse à tout jamais.
 
Si on fait rien aujourd'hui, le pire est à craindre dans un avenir très proche
Les sgraffites font partie de ce qu’on appelle le « Petit Patrimoine ». Ils méritent d’être sauvegardés. La Région (et parfois la commune) vous offre de belles subventions si vous entreprenez des travaux de rénovation. Si vous vous sentez concerné, n’hésitez pas et allez vous renseigner au Centre d’Art Urbain, à l’intérieur des Halles de la place Saint-Géry. Un personnel compétent vous y accueillera avec le sourire et vous guidera pour obtenir toutes les primes auxquelles vous avez droit.




samedi 26 janvier 2013

L'école n°1 de la rue Josaphat


L'entrée de l'école communale N°1, 
rue de Jérusalem
Le groupe scolaire Josaphat est sans aucun doute un des plus beaux établissements scolaires de la Région Bruxelles-Capitale. On le doit à Henri Jacobs grâce à qui l'art-nouveau n'a pas été uniquement réservé aux riches bourgeois, commanditaires d'hôtels de maître luxueux.

Le flambeau de la libre pensée proclame fièrement 
l'intention laïque des édiles schaerbeekois

Henri Jacobs naît le 3 décembre 1864 à Saint-Josse-ten-Noode à deux pas de l'école communale dans laquelle son père était directeur. Dans sa jeunesse, il passera énormément de temps chez son oncle, architecte. De là vient peut-être sa vocation pour une architecture consacrée avant tout aux écoles et aux logements sociaux.
Sa carrière va commencer avec un coup d'éclat. En 1892, son projet intitulé «Plutôt la qualité que la quantité» remporte le concours d'architecture organisé par la commune de Laeken pour construire des maisons ouvrières. Séduites par le résultat, les mêmes autorités communales lui confieront deux ans plus tard la construction d'une école rue Thys-Van Ham. Ce sera la première et c'est un domaine dans lequel il va exceller. Partisan des théories de Victor Horta, il va réussir à concilier l'approche rationnelle du programme architectural de l'Ecole modèle et l'esthétique raffinée de l'art nouveau. Mais à la différence de Victor Horta qui ne se soucie pas du coût pour satisfaire le goût de ses riches clients, Jacobs travaille avec des matériaux industriels qu'il utilise bruts.

Les ferronneries art nouveau combinées aux sgraffites de Privat-Livemont 
font de cet ensemble scolaire une œuvre majeure de l'histoire de l'architecture

En 1907, la commune de Schaerbeek lui commande les plans de l'ambitieux centre scolaire n°1. Traversant de part en part l'îlot compris entre la rue Josaphat et la rue de la Ruche, le terrain accuse un dénivelé de 12 mètres. Jacobs va compenser cette déclivité par un ingénieux système de couloirs, de passerelles et d'escaliers. En jouant avec les différents niveaux, il va réussir à implanter un immense complexe qui pourra accueillir 1.000 élèves répartis entre l'école primaire, l'école d'éducation physique avec son gymnase et sa piscine, l'école d'industrie et de dessin, le tout complété par une bibliothèque accessible aux habitants du quartier.

L'Etude, manteau de cheminée de la bibliothèque,
 peint par Privat-Livemont

C'est une véritable usine du savoir que conçoit Henri Jacobs. Il veut insuffler le goût du bien et du beau. Aucun détail n'est négligé. Les pavements en carreaux de ciment coloré, la pierre de taille, la maçonnerie en briques apparentes des murs et des voussettes, les structures d'acier, les escaliers, les sgraffittes, les fresques, les mosaïques, les vitraux, les luminaires, l'ébénisterie, la fonte, le mobilier scolaire, l'éclairage font de cet ensemble une œuvre d'art total acquise à sa mission pédagogique.

L'école doit non seulement instruire 
mais donner aussi le sens du Bien et du Beau

En ce début du XXème siècle, les autorités communales de Schaerbeek ont les plus hautes exigences de qualité pour l'enseignement qu'elle prodigue. L'école doit permettre aux enfants d'acquérir la meilleure éducation possible afin qu'ils deviennent des citoyens instruits et qualifiés. Comme l'école est le seul moyen de leur garantir une prospérité future, les autorités communales jouent un rôle des plus actifs dans l'enseignement en investissant aussi bien dans les bâtiments que le corps professoral.

Huart-Hamoir, bourgmestre, Auguste Reyers échevin de l'instruction publique,
Louis Bertrand échevin des Finances,. Ils méritent qu'on se souviennent d'eux...
Aujourd'hui, quand on y réfléchit bien, c'est exactement la politique inverse qui est mise en place par nos ministres de l'enseignement avec leur «décret inscription». Au lieu d'investir dans les quartiers populaires, là où la demande est la plus pressante et la plus urgente, ils s'imaginent qu'envoyer les élèves des écoles des quartiers défavorisés dans les écoles des quartiers huppés va résoudre tous les problèmes. Comme s'il suffisait de déshabiller Pierre pour habiller Paul...


Ecole communale N° 1
Rue Josaphat, 229 – 241
1030 Schaerbeek